gazette.

artplace,
galerie en ligne,
le réservoir va faire scintiller votre salon.

Dans le cadre de son exposition À corps perdus, Le Réservoir expose, entre autres, la vision de deux artistes de renommée et dont l’expérience n’est plus à démontrer.

Benjamin Carbonne, 

Présent le 13 juillet au Réservoir Sète | 15h.

Pour Benjamin Carbonne, cela faisait quelques années qu’il n’avait plus exposé en galerie. Après avoir investi les murs de galeries marseillaise, lilloise, bordelaise, parisienne, New-Yorkaise ou encore suédoise, l’artiste a fait une pause. Un temps qui s’est imposé à lui pour changer et grandir… Un temps nécessaire à sa “mutation”. Son sujet favori ? Le corps dans tous ses états. Mais ! Sur ces derniers travaux, il nous est difficile de le percevoir et d’y entrevoir ses parties, ses membres, ses visages, l’expression, l’intention du geste et l’écorce de la peau, quant à elles, restent intactes dans ses œuvres spécialement réalisées pour l’exposition.

L’artiste revient donc sur le devant de la scène avec une toute nouvelle approche du corps, décharnée, déconstruite et nous fait toucher du doigt l’infime espace qui réside entre corps et esprit, entre l’histoire et le corps. Visant à donner une nouvelle version de ce qui nous constitue, Benjamin Carbonne nous relate l’histoire du charnel en une toile. La puissance et la finesse de son pinceau viennent ponctuer de lumière ces “écorchés ». 

L’œuvre de Benjamin Carbonne nous réconforte avec cette idée que nous ne sommes que poussière, de passage sur cette terre, et nous familiarise avec la fatalité de nos chairs.

Jacques Barry,

Il semblerait que pour Jacques Barry dessiner et peindre c’est comme écrire bonjour sur un bout de papier. Instinctif, juste, naturel et si unique finalement. La simplicité du travail de Jacques Barry déroute car, toujours, cette aisance dans le trait nous saute aux yeux. Il est bien question de maîtrise ici, celle qui crée l’agilité. Tout l’art de Jacques Barry réside dans cette technique, cette expérience, cette virtuosité. Pour l’exposition À corps perdus, il détourne les corps humains et non humains, il met du plein dans les grands vides, et du vide dans les grands espaces de ses toiles, il nous laisse parler et penser tout en le regardant. L’artiste produit un travail plastique et graphique, touchant par sa poésie, drôle par sa posture, léger par sa tendresse. Chacune de ses oeuvres nous invite à un voyage et nous rappelle à notre condition, si mortelle soit elle. À son actif, Jacques Barry compte de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’internationale, pour ne citer que quelques villes Le Caire, Tanger, Los Angeles, Madrid, Ouagadougou…

Ainsi, parler du corps au travers d’arts plastiques c’est aussi évoquer nos conditions, parler de ce qui nous est cher, ou simplement de notre chair. Ces artistes, constituent à eux deux le noyau dur de notre exposition. Et nous serions ravis de vous en dire davantage à leur propos.