Aldo Biascamano 

Né en 1962, à Sète. Vit et travaille à Sète

Aldo Biascamano puise ses souvenirs d’enfance pour transmettre l’histoire d’une mythologie du passé, du présent et du futur de la ville de Sète. Faire de cette légende une fiction atemporelle passe par la création de personnages surnaturels reconnaissables d’une scène à l’autre, de décors rappelant la réalité des plages cétoines, et des scènes fantastiques et symboliques des étapes de la création du mythe. L’histoire elle-même est écrite au-dessus de tout autour. Peinture sur bois, triptyque avec miroir, panneaux de verre sur lesquels sont collés, Paillettes, résine et verre poli par la mer, sont autant d’objets qui s’inscrivent dans une histoire de l’art religieuse ou populaire, souvenirs de vacances ou de sites merveilleux. La légende de Biascamano, s’inspire allègrement de retrouvailles clandestines autour de grillades interdites et de partie de pêche et à la traîne « la traîna » d’une communauté immigrée, Italienne, qui ritualisait, nombre de ses activités et sacralisait un certain patrimoines populaires. Les Fridents et les Tridoises les palourdes et la nacre, la pluie d’or, sont les héros et les symboles de cette mythologie, qui insiste sur le caractère sacré d’une ville, de ses traditions, pour mieux défendre sa résistance, face à une globalisation qui en nivellerait les particularisme et en gommerait toute magie, toute célébration ancrée dans des rites festifs et insoumis.

La famille Biascamano est identifiée à un patrimoine proprement Sétois, dont la marque principale pourrait être définie par la facilité avec laquelle les frontières culturelles disparaissent, et ne cloisonnent aucune pratique n’est production. Art Modeste ou prétentieux, art authentique ou beaux Art… ? Art authentique, qui embrasse le merveilleux dans un joyeux capharnaüm quoi qu’il en soit.