Marion Fontaine
Marion Fontaine
Son premier contact avec l'art a été une immersion dans l'atelier d'artiste de son grand-père, à la Villa des Arts où il vivait dans le 18e à Paris. Son grand-père était peintre aquarelliste, faisait également des dessins caricaturaux et était installateur de magasins de la création des plans fait à la main de devantures, la typographie, les maquettes, jusqu'à la mise en œuvre du chantier. Elle n'a connu de lui que ses œuvres, il est mort un an après sa naissance. Elle a grandi à 2h au nord est de Paris, la campagne fût tout aussi inspirante et indispensable à sa créativité et l'est toujours. Ce qui lui a donné envie de devenir artiste se sont les possibilités d'expérimentations que permet l'art, c'est le rapport qu'elle entretient avec la peinture en particulier. Elle expérimente sans cesse ce qui lui permet d'attiser sa curiosité. Créer lui offre un sens dans la vie, cela lui est nécessaire.
Sa démarche artistique consiste depuis quelques années à constituer un fond d'encres-aquarelles abstraites qui évoque des motifs inspirés de la nature, de l'organique, du vivant ou non. Ces créations sont organisées sous formes de séries thématiques : cosmos et botanique, eau sacrée, nature sauvage, brumes et hybrides polymorphes en sont pour le moment les constituantes.
Ses compositions picturales suggèrent des paysages en suspens, en attente, en régénération. Ce sont des paysages aux formes évocatrices de tous les règnes vivants ou non, où la représentation de la figure humaine est absente. Ce sont des espaces de rêverie pour l'observateur.
Un décor intemporel pour l'imaginaire, où tous les récits sont possibles. Une plongée dans le macro ou microcosme, où l'échelle des dimensions humaines n'existe pas; le temps non plus d'ailleurs, sommes-nous avant ou après l'anthropocène?
Ses pensées peuvent s'engager vers l'espoir, l'action, vers ses Paradis perdus où le fantasme d'une nature intacte luxuriante est accueillante. Ces encres-aquarelles deviennent parcelles de projection fictionnelle.
Être au cœur et au-delà du vivant comme face à la nature, par l'universel, par ce qui les lie. L'espace de création est ici envisagé comme une parcelle sensible, onirique et utopique. Un bout de monde où s'offrent les possibilités de se laisser absorber par les lectures multiples et de se laisser aller à sa libre interprétation du tableau.
Son atelier est un laboratoire où les gestes et recettes picturales lui permettent de faire jaillir le vivant des tableaux. Le processus créatif qu'elle développe est un terrain d'exploration en perpétuel mouvement issu de la transformation spontanée et/ou intentionnelle de la matière picturale.
Les éléments intrinsèques à la peinture : pigments et liant interagissent comme le font la terre, les roches avec l'air et l’eau. Les formes surgissent, se creusent par capillarité ou rejet entre l’eau et les composants picturaux. Les dessins obtenus, composent et décomposent de nouveaux chemins visuels proches des patterns que l’on trouve dans la nature. Des reflets aqueux, des effets poudreux, velus ou brumeux sont recherchés et élaborés en fonction de ses séries.
Dates clefs
D’aussi loin qu'elle se souvienne, elle est sensible au vivant, à la beauté et au sauvage.
La peinture fut une découverte captivante, grâce à ce médium choisi dès l'enfance, elle trouve des possibilités d'expérimentation, d'expression et de liberté hors du commun.
Les ondes colorées la fascinent, elle essaie d’orienter son parcours vers la couleur avec l’envie d’intégrer une école d’arts-appliqués. Elle commence des études universitaires en art contemporain et en parallèle elle a la chance de se former aux maquillages artistiques. Peindre sur un visage ou un corps lui offre un support vivant, qu’il faut apprendre à apprivoiser avec délicatesse.
Après plusieurs années en tant que maquilleuse, elle décide de consacrer plus de temps à la peinture. Elle s’inscrit comme artiste-auteur en 2014, elle obtient ensuite un atelier en résidence permanente au 6b, tiers lieu, à St Denis où elle travaille jusqu’en février 2020. Elle réfléchit à sa démarche, elle expérimente énormément, elle échange sur sa pratique avec d’autres résidents avec lesquels, elle participe à plusieurs expositions collectives.
En 2017 elle suit une courte formation en fresque et peintures naturelles, elle découvre d’autres matériaux et des méthodes qui rejoignent ses expériences en atelier. Elle enrichit son vocabulaire pictural et un processus de création se dessine.
En 2021 elle emménage dans la Drôme, pour un nouveau souffle de vie, elle passe de l’ultra urbain parisien à la bio-vallée. Au cœur de son atelier, elle réalise plusieurs séries d’encres-aquarelles inspirées des sublimes compositions naturelles du Vercors. En 2022, les expositions BRUMES, puis SOUS UN JOUR NOUVEAU ainsi que la création