Marius Messinese
Marius Messinese
"Je pousse le spectateur à faire intrusion dans l'intimité de ce monde artificiel."
Dans ses décors très hollywoodiens, Marius Messinese crée un environnement à la fois synthétique et réaliste, à mi-chemin entre la séduction et l’intrigue. Les scènes idylliques de jardins, de piscines et d’intérieurs de magazine sont habitées d’objets introduisant une narration ambiguë̈. Le contraste omniprésent appuie cette tension : les zones texturées s’opposent aux surfaces planes, les couleurs franches aux parties ombragées, la rectitude de l’architecture au bouillonnement végétal. Les plans se superposent dans un découpage parfois incongru, appuyant les notions d’espace et de solitude.
Marius Messinese s’emploie à rendre palpable le vide et le silence. Les objets, posés là, deviennent de simples « indices » de la présence humaine, soulignant ainsi en creux son absence manifeste.
On pense évidemment à David Hockney et Edward Hopper, mais le peintre convoque nombre d’autres influences, parmi lesquelles Ed Ruscha, Allan D’Arcangelo, Richard Prince, Jonas Wood, ou la designer Nathalie du Pasquier. . On peut noter également l’influence des architectes modernistes californiens que sont John Lautner, Craig Ellwood, Albert Frey ou Richard Neutra.
Dates clefs
Né dans une famille de créateurs textile, Marius Messinese touche successivement à la musique, la mode et l’écriture. Diplômé d’une école de mode, spécialisé dans la réalisation de motifs, c’est en autodidacte qu’il décide en 2018 de se consacrer pleinement à la peinture, dans laquelle il trouvera son véritable moyen d’expression. Revendiquant une culture très américanisée, qu’il nourrit de voyages, de musique et de cinéma, il construit une œuvre habitée de visions archétypales de Floride ou de Californie.
"Paradise Lost", exposition personnelle, Galerie Thomas Tournemine, 2022