Chère drôle

Michèle Burles vit et travaille actuellement à Paris.

C’est à l’âge de 17 ans que Michèle Burles prend conscience que sa vie passe par le dessin et l’écriture. Elle développe alors un univers empreint de singularité et de poésie. Telle une réminiscence de son enfance, l’artiste occupe sa page en la peuplant de personnages effilés. Les figures sont réinventées, déstructurées, pouvant paraître simpliste au premier abord. 

La surface des œuvres est envahie de manière uniforme, l’œil du spectateur est amené à observer un ensemble. Mots, images et textes sont traités avec la même importance et sont partis intégrants au dessin. Ses compositions sont ordonnées et réfléchies, elles sont à voir comme des petites saynètes. 

Les dessins de Michèle Burles sont à voir comme autant de petites pièces de théâtre ; autant de mises en scènes qui se jouent devant nos yeux, qui nous parlent avec une voix quelque peu surannée. Dans le plein et le délié du dessin, des formes, des personnages, des mots apparaissent, se détachent du fond ; comme des strates de décors, des chapitres isolés qui forme une histoire plus complète qui peut nous échapper.

La ligne devient tour à tour dessin puis poème qui nous happe dans des entrelacs et nous perd dans un mot.
Il faut s’approcher pour bien voir, pour bien écouter et se laisser prendre dans les méandres, dans la profondeur de l’histoire.