Hypnotic Poison
Hypnotic Poison est un quilt : assemblage textile et couture, d'une série consacrée aux femmes dans les publicités de parfums de luxe. Qu’elle soit déesse, jeune fille en fleurs ou femme fatale, l’égérie est toujours plus insaisissable et énigmatique, s’accompagnant de nombreuses références mythologiques et religieuses. Les publicités pour parfum sont pour moi une matière particulièrement intéressantes à détourner, puisque plus que tout autre publicité, elles sont obligée d'évoquer une essence, une « vision » du féminin, l'odeur étant par définition impossible à transcrire en image.
Je me suis intéressée à l’image des femmes canonisées et à leurs représentations. Cette première pièce gigantesque, comme une image au vitriol repigmentée, révèle l’envers de la plastique lisse, à l'instar d'une première peau qui tombe et laisserait un monstre, agressif tout autant qu’agressé, se dévoiler.
Cette œuvre procède aussi par détournement d'une technique textile traditionnelle, le quilting ou courtepointe, qui consiste en un assemblage de trois couches (tissu, molleton, tissu), afin de fabriquer un couverture ou autre ouvrage domestique. Souvent cette technique est utilisée pour mettre en valeur des ouvrages de patchwork, et son l'occasion de démontrer ses capacités techniques. Ici je quilte à la machine, sans respecter les règle habituelles d'assemblage. A l'aide de la machine, je brode comme je dessinerais sur le tissu.
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La pratique d’Hélène Hulak apparaît comme un cri. Un cri de guerre, un cri de rage, un cri de joie aussi. Dans sa production foisonnante de peintures, collages, installations et performances, des couleurs criardes détourent des corps, des tâches informes creusent des yeux et des joues, des textiles flashy se meuvent en ongles et en dents. Des silhouettes sans consistance, issues de l’imagerie médiatique, flasques et parfaitement virtuelles, se préparent à contre-attaquer. Elles sortent les griffes, menaçant de déchirer les surfaces planes pour en jaillir en puissance. Leur regard, perçant, se retourne contre les regardeur·ses ; elles deviennent des gorgones qui renvoient à l’expéditeur l’image monstrueuse, en deux dimensions, que le patriarcat a forgé d’elles. En se jouant des codes d’une communication visuelle sexiste, Hélène Hulak rend, avec joie et un humour grinçant, leurs armes aux représentations féminines.
Isabelle Henrion, commissaire d'exposition
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