Sans titre [081229]
Ma pratique artistique s’élabore autour de plusieurs notions et questionnements : la dialectique de la figure et du fond, le travail en réserve, la silhouette et le contre-jour, l'organique, l'ambivalence concave/convexe, plein/vide.
Mon ambition première est d'élaborer des images étranges, singulières, ambiguës, ayant une présence graphique et chromatique forte, une véritable puissance évocatrice, mais dont la technique picturale de montée à la forme redoublerait cette étrangeté. Mes tableaux procèdent en effet d’un renversement de la procédure traditionnelle de construction, et d’une remise en question de la relation classique fond/forme. Il s’agit de créer une discordance entre le relief de la couche inférieure, qui suggère une certaine image, et le cerné en aplat de la couche supérieure, qui contredit la silhouette attendue, perce le volume évoqué, déstabilise la figuration.
C’est une peinture très dessinée. J’ai une exigence de perfection du trait, même sur une scrutation rapprochée de mes grands formats. Je suis parfois effrayé par l’exaspérante précision que je m’impose dans le tracé des contours au pinceau. Mais je crains que l’outrance chromatique, les extravagances formelles, je ne puisse les oser qu’adossées à cette retenue de la main. À dire vrai, j’aimerais que la circonspection de ma mise en œuvre exacerbe la sensualité du médium.
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Né en 1973, Laurent Marty vit et travaille à Marseille. Il est diplômé de l'École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille. Il a exposé en France et en Corée du Sud.
Ma pratique artistique s’élabore autour de plusieurs questionnements : la dialectique de la figure et du fond, le travail en réserve, la silhouette et le contre-jour, l'organique, l'ambivalence concave/convexe, plein/vide.
Mon ambition première est d'élaborer des images étranges, singulières, ambiguës, ayant une présence graphique et chromatique forte, une véritable puissance évocatrice, mais dont la technique picturale de montée à la forme redoublerait cette étrangeté. Mes tableaux procèdent en effet d’un renversement de la procédure traditionnelle de construction, et d’une remise en question de la relation classique fond/forme. Il s’agit de créer une discordance entre le relief de la couche inférieure, qui suggère une certaine image, et le cerné en aplat de la couche supérieure, qui contredit la silhouette attendue, perce le volume évoqué, déstabilise la figuration.
C’est une peinture très dessinée. J’ai une exigence de perfection du trait, même sur une scrutation rapprochée de mes grands formats. Je suis parfois effrayé par l’exaspérante précision que je m’impose dans le tracé des contours au pinceau. Mais je crains que l’outrance chromatique, les extravagances formelles, je ne puisse les oser qu’adossées à cette retenue de la main. À dire vrai, j’aimerais que la circonspection de ma mise en œuvre exacerbe la sensualité du médium.
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