Cet instant là

Mireille Requiston travaille toujours par séries : un sujet s’impose à elle, et elle le décline comme un compositeur le ferait d’un thème musical. Elle trouve toujours ses sources d’inspiration dans son environnement quotidien : cela a donné naissance à plusieurs séries de paysages (paysages urbains et industriels lorsqu’elle résidait à Paris, paysages de la vallée du Lot depuis son installation en 2010). Parallèlement à ces inspirations liées au patrimoine bâti et à son inscription dans l’environnement, le monde végétal est une autre de ses sources d’inspiration féconde. (A tel point qu’elle a entrepris il y a quelques années, de faire une formation d’illustratrice botanique). Ses axes de recherche ces dernières années sont plus particulièrement orientés vers le monde végétal, les jardins, mais surtout les plantes « de peu », celles qui autrefois étaient traitées de « mauvaises herbes » et qu’aujourd’hui on appelle adventices.  Celles qui ont besoin du regard de l’artiste pour en révéler toute la richesse et l’intérêt plastique. Après avoir réalisé une série intitulée « Fantaisies végétales », elle est en train de travailler sur une nouvelle série « L‘herbier imaginaire » série dans laquelle les plantes font partie intégrante du processus de création. Cette dernière série permet de rassembler toutes ses recherches autour du monde végétal et en quelque sorte de synthétiser toutes les pratiques qui ont été les siennes au cours de ces dernières années.