Que le puissant spectacle...
O moi ! O la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent,
Les cortèges sans fin d’incroyants, les villes peuplées de sots,
Moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?)
Les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée,
Les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi,
Les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié,
La question, O moi ! si triste et qui me hante – qu’y a-t-il de bon dans tout cela, O moi, O la vie ?
Réponse :
Que tu es ici – que la vie existe et l’identité,
Que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers.
Cette œuvre est un portrait esquissé à la main, intégrant des éléments de texte et une palette de couleurs chaudes. Voici une description détaillée :
- Technique et médiums :
- On remarque un mélange de techniques artistiques, avec des traits esquissés au stylo Bic et à l'encre noire, superposés à une texture de fond composé de collages et d'impression en monotype.
- La texture dominante présente des nuances orangées et des touches de blanc, créant un effet de patine ou d’usure.
- Le texte imprimé sur la surface de l’œuvre est un fragment littéraire.
Sujet :
- Le sujet principal est un visage humain partiellement dessiné, avec une attention particulière portée aux yeux et au nez. Le visage est expressif, et les traits sombres apportent une profondeur émotionnelle.
- L’aspect inachevé et les lignes fragmentées donnent une sensation d’éphémère ou d’introspection.
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Retrait galerie Réservoir - Sète : Gratuit
Aurélie Salvaing s’attache à sous-titrer la vie. Elle trace ainsi des portraits et des attitudes à l'encre et au bic sur des fonds créés à partir de fragments de livres, de cartes. Elle invite les spectateurs à expérimenter différentes profondeurs. Chacune de ses œuvres semble renfermer une porte secrète qui ouvre sur des paysages intérieurs poétiques et sensibles. À l'origine, elle s'amuse à croquer les avocats, pour lesquels elle effectue des recherches, sur des ouvrages promis à la destruction et qui évoquent leurs métiers. La démarche lui semble prometteuse tant les mots ouvrent aux dessins de nouvelles perspectives. Une fois pris son envol, elle conserve son attachement aux textes et si ses premiers travaux sont élaborés uniquement sur et par des écrits, elle s’émancipe rapidement et élabore des techniques singulières en réinventant le palimpseste. De la segmentation et recréation minutieuse des traits de ses débuts, elle s’attaque par la suite au sériel. Elle réitère plusieurs fois le même portrait en lui imposant des variations. Bien qu’il s’agisse d’une œuvre unique à chaque fois, ses portraits maintes fois répétés évoquent les séries de Warhol. Ils se déclinent ensemble ou séparément sur les murs. On peut notamment citer les 22 tableaux sur Camille Claudel pendant le confinement et qui résonnent comme une interrogation sur la liberté de mouvement. Ses derniers dessins abordent, eux, la fusion, l’agrégation : elle esquisse plusieurs fois et plus ou moins partiellement le même visage sur des fonds différents puis les amalgame bord à bord. Cette élaboration par étape, presque anatomique, permet d’illustrer l’éternelle évolution de l’être humain. La réplication d’un même portrait à la main sur des supports différents, par le simple fait que l’identique est impossible, installe une légère dissension, un mouvement délicat accentué par l’apparente fragilité du papier. Des plus plus baroques à l’apparent minimalisme de ses dernières œuvres, chaque personnage semble vouloir sortir ou se fondre dans la page.
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