Sprézzatura XVIII

« comme une suite indéfinie de transformations » (Paul Valéry). Le véritable contenu d’un tableau est donné par les rythmes et les proportions qui se concentrent sur la toile, agit comme une conscience, un mouvement qui n’en fait qu’assurer la circulation, la conversion des formes. La disposition sérielle se donne comme durée, divisée et subdivisée selon des formes qui se configurent et se modifient, que le plan de la surface réunit dans une temporalité permanente. La qualité sensorielle de la peinture, sa picturalité voilà ce qui me passionne. La main voit la toile, la perçoit comme état et identité du geste. L’art abstrait est le plus proche des choses, la peinture est un moyen de penser le monde.