Je m'en lave les main

Née en 1993 à Paris, Juliette Delecour vit et travaille entre Paris et sa banlieue.

Après un DNA à l’ESADSE, elle intègre l’atelier d’Ann-Veronica Janssens aux Beaux-Arts de Paris où elle y obtient son DNSEP en décembre 2019.  Elle est co-fondatrice de l’association Atelier Ati, résidence artistique basée entre Paris (France) et Lomé (Togo), permettant à des artistes issus du continent Africain et Européen de se rencontrer. Elle co-fonde également l’association Jumel dont le but est d’organiser, des expositions, des conférences ou encore des visites d’atelier, autour des sens perçus dans nos sociétés comme mineurs tels l’odorat, le goût ou le toucher.  Son travail a été montré à la galerie Bernard Ceysson-Saint-Etienne, à Off Hof artist-run-space à Bâle, à la galerie Sator-Paris, à la Galerie du Crous de Paris, au musée Paul Ahyi Agnassan de Lomé et prochainement à la Biennale Design de Saint-Etienne.

Elle est également lauréate du prix du public Oplineprize 2020. 

« Je me demande comment définir les rapports entre les volumes, les espaces dans lesquels ils prennent place et les individus circulant autour ?  

Nous vivons majoritairement le monde par les yeux, pourtant il me semble possible de diminuer ce sens et permettre de proposer des expériences sensorielles différentes.  J’essaie de choisir minutieusement les matières qui révèleront au mieux mes intentions. J’en privilégie certaines comme la lumière car elles m’aident à modifier le comportement des individus face à l’œuvre.

Jouer avec leur pouvoir hypnotique révèle souvent des attitudes inattendues. Je considère alors les matières solides comme le bois, le métal, la résine ou encore le verre comme des squelettes qui leur donneront forme.

Chacune de mes installations incitent, explicitement ou implicitement, le spectateur à toucher, goûter ou sentir. Nous vivons majoritairement le monde par les yeux, pourtant il me semble possible de diminuer ce sens et permettre de proposer des expériences sensorielles différentes.»