Inanna
Hommages à des figures de Déesses issues des polythéismes antiques de la zone du croissant fertile.
Ici INANNA, déesse mésopotamienne de l'amour et de la guerre.
Estimation France : 10,71 €
Territoires doubles
Animé par la volonté de donner forme à cet appétit nommé Désir, l’art de Sandra Ghosn cartographie un territoire nomade glissant entre fantasme et réalité contemporaine. Sandra Ghosn pratique le dessin, qu’elle réalise essentiellement à l’encre noire. L’encre de Chine, par son caractère inaltérable et définitif (le retour en arrière et l’effacement étant hors de portée), invite l’artiste à adopter une double posture : celle de devoir accueillir la ligne tracée dans sa nudité quitte à la recouvrir, quand celle-ci lui paraît incomplète, par ajouts de strates successives.
Ainsi les œuvres deviennent le territoire d’un jeu de travestissement situationnel au gré de la superposition des traits et des trames.
La manière dont l’artiste utilise la plume donne quant à elle le ton : tendresse, profondeur et précision d’autant plus que cet outil ouvre l’accès à une lente temporalité, synchronise la durée de la création avec celle du temps intérieur. Le résultat s’apparente alors à la photographie d’un long rêve.
À travers sa confrontation avec l’œuvre, le/la spectat.eur.rice oriente par son propre regard le sens des récits qui la constituent. Ce processus d’échange est un élément déterminant des images de Sandra Ghosn, puisque le/la spectat.eur.rice les recompose au moyen de son désir intime. La création n’en devient que plus totale et collective.
Sarah Ghosn bénéficie de nombreuses expositions collectives et personnelles et a recu plusieurs récompenses artistiques. Elle participe régulierement à des résidences en France et à l'étranger.
"L’une des premières occurrences du mot Rasm (ou « dessin » en arabe) se trouve dans la poésie d’Imro’ AlQais (500-550). Elle signifie l’empreinte, le vestige de l’être aimé dans le sable. Guidée par cette transcription, je dessine pour chercher les vestiges d’un passé soigneusement enfoui dans les plis d’une mémoire individuelle et collective. Pour moi, le trait ouvre peut-être un chemin heureux vers la réminiscence."
Sandra Ghosn
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