Œuvre sans titre série propagation horizontale

Daniel Mourre
Art Contemporain


Œuvre sans titre série propagation horizontale

995,00 €
Technique
Technique mixte sur toile
Support
Toile
Dimensions
80 x 50 cm
Année
2021
Chassis
Oui
Encadré
Non
À propos de l'œuvre

Pour représenter l’impact de l’homme sur son environnement, j’ai créé la série Propagation et Imprégnation, à l’instar de César et de sa série Compression et Expansion.
Pour cette série Propagation horizontale, j’ai travaillé avec l’empreinte d’une bouche d’égout horizontalement (série de propagation), comme une goutte d’huile se répand sur une surface liquide comme la mer ou les lacs lors de la pollution. Avec cette œuvre, je montre l’impact que l’homme peut avoir sur son environnement.
Dans ces œuvres, je n’utilise pas de peintures, d’encres ou quoi que ce soit d’autre connu. Tout le graphisme est réalisé à partir de rouille naturelle, qui, grâce à un procédé original, forme le motif. Le fond coloré est déjà coloré sur la toile.


Mon travail est basé principalement sur mes propres déchets artistiques, ainsi que sur des objets recyclés, afin de minimiser mon propre impact.
De la terre, l’homme extrait de l’oxyde de fer pour le transformer en acier et en fonte ; par l’utilisation de la rouille, je ne montre qu’une boucle naturelle lorsque l’acier et la fonte reviennent à leur état d’origine par l’action de la rouille.

Pour information, le jour de la vente, cette œuvre recevra comme titre définitif : « les nom, prénom et date de naissance de l’acquéreur », comme c’est le cas pour toutes mes œuvres. Par ce titre, je fais de la bouche d'égout une allégorie de l'Homme.

 

Infos Livraison

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Daniel Mourre
Daniel Mourre

Daniel Mourre montre les dérives des sociétés humaines et la nécessité d'un changement rapide afin d'éviter l'éclosion inévitable de situations extrêmes, et se confronter à la finitude programmée de l’Homme provoquée par une nature saccagée.

Pour représenter l’impact de l’homme dans son environnement, Daniel Mourre se positionne comme un archéologue d’un futur très lointain qui découvrirait des traces et des fossiles de l'ère anthropocène disparue. La bouche d'égout, qui symbolise pour l'artiste la civilisation humaine industrielle, est ainsi déclinée à travers différentes techniques.

Du fait de son antinomie, l’objet permet de mettre en avant les extrêmes constatés dans notre Société. La conséquence est l’apparition de rouille qui résulte de la destruction du métal, socle de notre Société contemporaine. On peut voir ses œuvres comme les empreintes fossilisées d’une ère industrielle qui a perdu le sens et s’est anéantie. Les pièces qu’il donne à voir, rejoignent, dans leur totale contemporanéité, une sorte de rappel d’art primitif, un nouvel art premier post effondrement : le FINITISME.

Autodidacte, Daniel Mourre exprime de manière originale le monde qui nous entoure. Il travaille l’empreinte de l’Homme dans son environnement à travers un objet qui s’est imposé à lui et qui représente le symbole dérisoire de la civilisation moderne : la bouche d’égout. Ce matériau passe ici par la maîtrise de la rouille qui imprime l’action du temps. L’artiste a créé 24 séries différentes d’œuvres sur l’empreinte de bouche d’égout à partir de rouille sur différents supports : toiles, dessins, cartons, tôle de fer, sculptures. Tous ces supports sont issus de ses propres déchets ou rebuts artistiques. L’auteur puise son imagination dans ses interrogations viscérales plus que dans les autres courants artistiques déceptifs au moment où la bouche d’égout signale une absence d’ego mais non d’interprétation de la part du créateur. Soucieux du milieu où il vit, Mourre critique une société qui, écrit-il, “marche sur la tête comme on peut marcher sur une bouche d’égout sans plus y faire attention”. Et ce, du point de vue archéologique d’un survivant de l’effondrement actuel qui découvrirait des fossiles de notre société après la disparition de l’Homme. L’artiste transforme de la sorte la notion de temps. Il l’étend en la poussant en un paroxysme qui pose la question de l’avenir de l’homme, de la vie et de l’art. La vision même de l’objet d’art à la Duchamp est altérée et mise à mal et en abyme par l’oxydation. Mais l’effondrement de l’art devient ici l’appel à sa renaissance par un travail de reprise et de remise impressionniste où s’inscrivent, à partir de la nasse de la fonte, à la fois sa syncope et des songes. Jean-Paul GAVARD-PERRET Parue le 2 janvier 2021 

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