Œuvre sans titre série Tôles bicéphales
Cette œuvre artistique est réalisée sur des plaques de fer de 1 à 1,5 mm d’épaisseur mesurant 100 x 100 cm.
La particularité de ces œuvres est qu’elles sont gravées sur les 2 cotés, c’est-à-dire qu’il y a une empreinte de plaque d’égout sur les deux faces (recto/verso). Les clients peuvent donc choisir le côté qu’ils préfèrent, ou le modifier à leur guise. Un clip est prévu à cet effet, et la plaque est encadrée par un cadre identique des deux côtés. Le cadre est en bois léger, de 4 cm carrés, et pèse environ 14 kg. Ce poids n’est pas un problème pour la suspension.
L’empreinte est réalisée par gravure à l’acide. Les couleurs sont celles qui me restaient de mon ancien travail de fabricant de miroirs d’art.
Pour réduire mon impact environnemental, qui est l’une de mes priorités, j’utilise mes propres vieux matériaux que je n’utilise plus. De plus, il m’a semblé évident, puisque je travaille artistiquement l’extrême à travers la bouche d’égout, qui est un objet antinomique, d’utiliser le verso de l’œuvre pour soutenir ma démarche.
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Daniel Mourre montre les dérives des sociétés humaines et la nécessité d'un changement rapide afin d'éviter l'éclosion inévitable de situations extrêmes, et se confronter à la finitude programmée de l’Homme provoquée par une nature saccagée.
Pour représenter l’impact de l’homme dans son environnement, Daniel Mourre se positionne comme un archéologue d’un futur très lointain qui découvrirait des traces et des fossiles de l'ère anthropocène disparue. La bouche d'égout, qui symbolise pour l'artiste la civilisation humaine industrielle, est ainsi déclinée à travers différentes techniques.
Du fait de son antinomie, l’objet permet de mettre en avant les extrêmes constatés dans notre Société. La conséquence est l’apparition de rouille qui résulte de la destruction du métal, socle de notre Société contemporaine. On peut voir ses œuvres comme les empreintes fossilisées d’une ère industrielle qui a perdu le sens et s’est anéantie. Les pièces qu’il donne à voir, rejoignent, dans leur totale contemporanéité, une sorte de rappel d’art primitif, un nouvel art premier post effondrement : le FINITISME.
Autodidacte, Daniel Mourre exprime de manière originale le monde qui nous entoure. Il travaille l’empreinte de l’Homme dans son environnement à travers un objet qui s’est imposé à lui et qui représente le symbole dérisoire de la civilisation moderne : la bouche d’égout. Ce matériau passe ici par la maîtrise de la rouille qui imprime l’action du temps. L’artiste a créé 24 séries différentes d’œuvres sur l’empreinte de bouche d’égout à partir de rouille sur différents supports : toiles, dessins, cartons, tôle de fer, sculptures. Tous ces supports sont issus de ses propres déchets ou rebuts artistiques. L’auteur puise son imagination dans ses interrogations viscérales plus que dans les autres courants artistiques déceptifs au moment où la bouche d’égout signale une absence d’ego mais non d’interprétation de la part du créateur. Soucieux du milieu où il vit, Mourre critique une société qui, écrit-il, “marche sur la tête comme on peut marcher sur une bouche d’égout sans plus y faire attention”. Et ce, du point de vue archéologique d’un survivant de l’effondrement actuel qui découvrirait des fossiles de notre société après la disparition de l’Homme. L’artiste transforme de la sorte la notion de temps. Il l’étend en la poussant en un paroxysme qui pose la question de l’avenir de l’homme, de la vie et de l’art. La vision même de l’objet d’art à la Duchamp est altérée et mise à mal et en abyme par l’oxydation. Mais l’effondrement de l’art devient ici l’appel à sa renaissance par un travail de reprise et de remise impressionniste où s’inscrivent, à partir de la nasse de la fonte, à la fois sa syncope et des songes. Jean-Paul GAVARD-PERRET Parue le 2 janvier 2021Du même artiste
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